Dans les pays civilisés, les habitudes léguées par les ascendants, les obligations sociales, les conventions et les préjugés éloignent l'homme de la vie naturelle au grand air et l'empêchent souvent, dès l'enfance même, d'exercer pleinement son activité dans un sens convenable.
Son développement physique se trouve de ce fait enrayé ou limité, pour le plus grand dommage de sa santé et de sa vigueur.
D'autre part, l'existence devenue facile (physiquement parlant), le confort ou un certain bien-être mis plus ou moins à la portée de tous, encouragent à la paresse physique générale et amoindrissent l'énergie.
Si malgré les difficultés qu'il rencontre, l'habitant des pays civilisés veut quand même parvenir à un développement physique complet, il lui faut se soumettre aux obligations principales suivantes :
1° - Consacrer quotidiennement à la culture de son corps un temps suffisant ;
2° - Rétablir, pendant ce temps là, les conditions même de l'activité naturelle, c'est-à-dire : marcher, courir, sauter, grimper, etc., au grand air et plus ou moins dévêtu ;
3° - Enfin, produire, dans ce même temps, sans nuire à son organisme, une dose d'activité (ou une somme de travail) à peu près égale à celle que représenterait une journée entière de vie au grand air à l'état de nature.
Ce retour à l'activité physique dans les conditions les plus naturelles possibles constitue ce que nous appelons la MÉTHODE NATURELLE.